La forêt de la République Démocratique du Congo s'étend sur environ 120 millions d'hectares, ce qui représentent presque 60% du territoire national, soit la moitié du total des forêts africaines et 10% des forêts mondiales. Cependant, l'avenir de cette réserve mondiale, considérée comme le deuxième poumon de l'humanité, est menacé, notamment par les activités humaines. On cite notamment à la base, la déforestation dont l'accroissement des activités de subsistance (agriculture sur brûlis et récolte de bois de chauffe) est considéré comme la principale cause.
En vue de répondre au défi de concilier production paysanne et exploitation durable, des projets d'agroforesterie sont dupliqués depuis quelques années dans plusieurs provinces du pays. C'est le cas notamment au village Nsio au plateau des Bateke dans la périphérie de Kinshasa la capitale congolaise et aussi à Gungu dans la province du Kwilu, où des nouvelles méthodes agricoles respectueuses de l'environnement, sont apprises aux communautés.
De quelle manière cette nouvelle pratique agricole a changé la vie des communautés ? Au delà des retombées qu'elle procure aux communautés locales sur le plan agricole et économique, l'agroforesterie peut-elle également être envisagée comme un moyen efficace dans la lutte contre la déforestation, partant de l'expérience de Nsio et Gungu ? Voilà autant de questions sur lesquelles se penche ce reportage.