Our correspondent in La Paz, Bolivia–
“I have only been cultivating this field for two years, but we are already seeing the results.” Mario Vilca - here, he is called Don Mario - a coca grower showing his plot to two neighbors: Jimena Vilcachambi and Tulio Magueño, in the Nor Yungas region, about 100 km from La Paz. It is almost noon, and under a blazing sun, the three farmers walk between the rows of coca, this shrub which produces the “sacred leaf,” used for traditional consumption but also to make cocaine. As always, the plot is terraced, on the mountainside in this region of the Yungas where the Andes meet the Amazon at an average altitude of 1,500 meters above sea level.
Mario’s plot is an example in the area: he grows organic coca using agroforestry methods. On the other side of the valley, there are also coca fields, but over there the mountain is peeled, all the trees have disappeared and one can see entire strips of charred forest, due to slash and burn agriculture. The field where the three farmers are advancing is a bit different, Don Mario explains why: “The idea of agroforestry is to recreate nature, the forest in our case. So we mix the coca shrubs with the trees. There, you see a huasicucho, here a lemon tree, further an orange tree… ”
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La Paz (Bolivie), de notre correspondante–
« Ça fait deux ans à peine que je cultive ce champ, mais on voit déjà les résultats. » Mario Vilca – ici on l’appelle Don Mario – producteur de coca, fait visiter sa parcelle à deux voisins : Jimena Vilcachambi et Tulio Magueño, dans la région du Nor Yungas, à une centaine de kilomètres de La Paz. Il est quasiment midi et, sous un soleil de plomb, les trois agriculteurs marchent entre les rangs de coca, cet arbuste qui produit la « feuille sacrée », utilisée pour une consommation traditionnelle mais aussi pour fabriquer la cocaïne. La parcelle est terrassée, à flanc de montagne, comme toujours dans cette région des Yungas, où les Andes rencontrent l’Amazonie, à une moyenne de 1 500 mètres d’altitude.
La parcelle de Mario fait figure d’exemple dans la zone : il y fait pousser de la coca biologique en agroforesterie. De l’autre côté de la vallée, on observe aussi des champs de coca, mais là-bas la montagne est pelée, tous les arbres ont disparu et on peut voir des bandes entières de forêt calcinées, du fait de l’agriculture sur brûlis. Le champ où avancent les trois agriculteurs est un peu différent, Don Mario explique pourquoi : « L’idée de l’agroforesterie, c’est de recréer la nature, la forêt dans notre cas. On mélange donc les arbustes de coca avec les arbres. Là, vous voyez un huasicucho, ici un citronnier, plus loin un oranger… »